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Maladie de Cushing chez le chien

caniche âgé

Votre chien vient d’être diagnostiqué avec la maladie de Cushing, appelée aussi hyperadrénocorticisme, qu’est-ce que cela signifie ? Découvrez cette maladie hormonale causée par une surproduction chronique de cortisol, l’hormone du stress, ce qu’elle implique pour la santé de votre chien, et quels sont les traitements disponibles.

Qu’est-ce que la maladie de Cushing ?

La maladie de Cushing, ou hyperadrénocorticisme, est une maladie endocrinienne relativement fréquente chez le chien, qui se déclare en particulier chez les chiens de petites races et les chiens âgés (8-10 ans en moyenne). Elle est causée par une surproduction de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol, similaire à la cortisone, est habituellement sécrété par les surrénales lors de situations de stress pour aider le corps à gérer ces évènements stressants. Cependant une surproduction trop prolongée de cette hormone de stress fini par avoir des conséquences néfastes sur l’organisme, lesquelles forment ensuite le syndrome de Cushing.

Il existe deux causes à la maladie de Cushing :

  • Une tumeur de l’hypophyse, généralement bégnine et qui sécrète de l’ACTH, cette hormone ACTH va ensuite stimuler les glandes surrénales à produire trop de cortisol. Elle représente 85% des cas.
  • Une tumeur d’une ou des deux glandes surrénales, bégnine ou maligne et qui produit directement une quantité excessive de cortisol. Elle représente environ 15% des cas.

Il existe aussi le syndrome de Cushing iatrogène, c’est-à-dire qu’il est provoqué par l’administration médicamenteuse de cortisone sur le long terme, lors du traitement de certaines maladies.

Quels sont les symptômes du cushing et comment le reconnaître ?

Les symptômes de la maladie de de Cushing sont très typiques et très variés à la fois, biens qu’au début de la maladie, ils peuvent être moins nombreux et donc plus subtiles à déceler.

Les symptômes classiques forment ce que l’on appelle le syndrome de Cushing.

Il se caractérise par :

  • Une soif et une production d’urine augmentées (polyurie-polydipsie) : votre animal peut se mettre à uriner la nuit, il fait de plus grosses flaques, et il termine son écuelle d’eau plus rapidement et plus fréquemment,
  • Un appétit grandement augmenté (polyphagie) : votre chien peut se mettre à quémander ou à voler de la nourriture, il ne semble jamais rassasié,
  • Une fatigue ou léthargie due à une faiblesse musculaire
  • Un abdomen penduleux : votre chien peut développer un ventre pendant, il gagne de la graisse et perd du muscle
  • Des troubles dermatologiques : typiquement on verra une alopécie (perte de poils) symétrique au niveau du tronc et de la queue, la peau s’affine et devient sensible aux infections, la peau se pigmente.

Parfois, plus rarement, on peut aussi retrouver les symptômes suivants : halètement intempestif, infertilité, faiblesse des pattes arrières, etc…

Et en plus de ces symptômes, on trouve aussi d’autres complications, moins visibles, mais que votre vétérinaire pourra diagnostiquer : de l’hypertension, des infections et des calculs urinaires, de la protéinurie (perte des protéines dans l’urine par les reins), du diabète, de la pancréatite et des thromboembolies.

Comment le diagnostiquer ?

Lorsque votre vétérinaire suspecte un Cushing, il vous recommande divers examens afin de confirmer le diagnostic et de choisir le traitement adapté.

Les principaux examens utilisés pour confirmer une maladie de Cushing sont des tests sanguins hormonaux qui permettent de contrôler la fonction des glandes surrénales, comme le test de stimulation à l’ACTH ou le test de freinage à la dexaméthasone.

Une fois que la présence d’une maladie Cushing est confirmée, l’étape suivante consiste à localiser son origine : est-elle causée par une tumeur au niveau de la glande hypophyse ou au niveau des glandes surrénales ?

Parfois la réponse est déjà obtenue avec le test sanguin, mais souvent votre vétérinaire va pratiquer un ou des examens complémentaires suivants :

-          L’échographie abdominale : elle permet de voir s’il y a une tumeur sur les glandes surrénales,

-          Le scanner ou IRM du cerveau : ils permettent de localiser les tumeurs sur la glande hypophyse.

Tous ces tests sont utiles à votre vétérinaire et cruciaux pour que votre chien reçoive le traitement le plus adapté à sa forme de maladie de Cushing.

Quels sont les traitements et quel est le pronostic ?

Le traitement de la maladie de Cushing dépend de son origine.

Pour un Cushing hypophysaire, le traitement sera généralement médicamenteux. En effet, bien qu’idéale, en pratique la chirurgie de retrait de la tumeur n’est que très peu pratiquée car elle nécessite un chirurgien spécialisé, elle est coûteuse, et les animaux qui en sont atteints sont souvent déjà bien âgés. Il en va de même pour la radiothérapie. Par conséquent, le traitement le plus souvent administré est un médicament appelé « Vetoryl », qui diminue la production de cortisol par les glandes surrénales et qui doit être donné à vie. La dose doit être ajustée à chaque chien et contrôlée régulièrement par des analyses sanguines. Si la dose est bien adaptée au chien, celui-ci pourra récupérer une belle qualité de vie. Sa longévité dépendra ensuite de l’évolution de la tumeur, si elle est bégnine, il pourra vivre encore de longues années, et si elle est maligne, son espérance de vie sera raccourcie. Mais majoritairement, les tumeurs hypophysaires sont bégnines.

Pour un Cushing surrénalien, le traitement est principalement chirurgical : il consiste à retirer la tumeur surrénalienne. Une guérison complète est donc possible, si la prise en charge est précoce. Cependant, cette chirurgie n’est pas sans risque non plus, et parfois, le traitement indiqué sera aussi le médicament « Vetoryl », à vie. Là aussi, le pronostic dépend du type de tumeur surrénalienne, qui sont à 50% bégnines.

Pour un Cushing iatrogène, le traitement consiste simplement à réduire la dose de cortisone.

Comment soutenir mon chien ?

En plus d’un traitement médicamenteux, il est tout à fait bénéfique pour votre chien d’adapter son alimentation en choisissant une nourriture bien digeste et avec une bonne teneur en protéines, afin de minimiser la perte de masse musculaire.

De plus, la maladie de Cushing abîme les organes de votre chien, qui sont alors plus sujets à des inflammations, vous pouvez donc ajouter à la nourriture de votre chien des compléments à base d’acides gras oméga-3, qui ont un effet positif sur les processus inflammatoires.

S’il présente des symptômes dermatologiques, des compléments spécifiques pour renforcer la peau seront fort bénéfiques.

Et enfin, veillez aussi à toujours laisser de l’eau fraîche à disposition de votre chien qui doit toujours rester bien hydrater.

 

 

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